My Lid-In Le Blog

Pensées, images et fonds de tiroirs

Echappement

Pour prendre l’avion de 7h05, je quitte le travail à 5h15. Il fait encore jour quand je monte sur la moto, mais la nuit tombe pendant le trajet vers l’aéroport. Au feu qui donne sur l’avenue Truong Chinh, la lumière est terrible. Les néons des enseignes brillent déjà, mais les derniers rayons du soleil donnent au ciel une couleur qui s’étire du gris au rose le l’horizon vers le ciel. L’air a une substance quasi palpable à cause de l’assortiment de pollution : gaz d’échappement, poussière des chantiers et de la route, cheminées de l’usine au coin de la rue. En face de moi, un bâtiment se confond à sa géante enseigne: Sur 5 étages, d’un jaune lustré, l’enseigne propose des cours de langue et d’informatique. La façade capte les derniers rayons du soleil, bientôt étouffés par la pollution. Effectivement, le temps de faire 500 mètres sur l’avenue la nuit est là, opaque, et fait disparaître du coup toute la crasse. Mon nez est habitué à l’odeur permanente du gaz d’échappement, rehaussée par l’humidité ambiante. Mais de retour dans un milieu plus propre, quelle surprise en découvrant l’odeur dont est imprégnée ma chemise et ma peau. Dans le passé, j’étais recouvert de la même odeur après avoir tondu le verger chez ma grand mère, avec cette bonne vieille tondeuse 4 temps bricolée par mon grand père. D’ailleurs qu’est ce qu’elle est devenue cette machine ? Certainement emportée par un type qui rendait des services à la grand mère dans ces dernières années de présence à Morschwiller…