My Lid-In Le Blog

Pensées, images et fonds de tiroirs

Hibou hyperactif

Hier soir j’ai regardé un documentaire édifiant sur la télé internationale coréenne.
Il s’agit d’un sujet qui montre comment on tourne un documentaire animalier, comment on traque la bête de nuit comme de jour, couchés dans les fourrés, comment on passe des nuits entières à attendre que le rapace se jette sur une souris encerclée de 6 caméras ultra rapides.

Car le sujet du reportage animalier était le hibou grand-duc, en anglais ‘eagle owl’. Cette belle bête habite perchée sur le flanc d’une falaise qui domine une large plaine. On croit d’ailleurs longtemps que le film se joue dans un coin de nature isolé et préservé, avant de se rendre compte, par un retournement de caméra, que la belle falaise fait face à une grosse ville grise – joli vis-à-vis, monsieur hibou !
Les cinéastes ont passé des années à traquer la bête, surtout de nuit évidemment, en braquant dessus de puissantes torches à plusieurs centaines de mètres de distance. On voit donc le brave hibou voler, se poser, évoluer dans le ciel, chasser, élever ses petits… le tout éclairé par d’énormes projecteurs.
Les cinéastes ont tellement observé l’animal qu’ils ont remarqué un comportement qu’aucun ornithologue n’avait jusque-là reporté. Et en cela, ont fait une terrible découverte. Le hibou ne se contente pas de copuler pour faire des petits, dans la limite des besoins de pérennisation de l’espèce, mais semble raffoler de sexe, au point de passer à l’acte plusieurs fois par nuit, alors même qu’il couve ses œufs. Et pour preuve, une succession de séquence mettant en scène monsieur et madame en plein ébat, au coin de leur falaise préférée, sur un arbre et même sur le toit des maisons alentour. La scène se déroulant de nuit, étant toujours violemment éclairée par l’éclairage des cinéastes. La conclusion est édifiante : le grand-duc est un oiseau déluré.
À moins que agacé par l’indiscrétion des hommes, il ait décidé de se payer une tranche de rigolade, en transformant le film scientifique en partie de jambes en l’air. Au nez et à la barbe des cinéastes appliqués.