Alors oui je prends l’avion toutes les semaines depuis presque 16 mois. Côté ‘bilan carbone’ j’en suis pas fier, croyez-moi si vous voulez.
Mais vivre à deux endroits différents relève du défi quotidien : mon trajet est étudié, minuté, calculé. J’emprunte une compagnie low cost dont les avions partent rarement à l’heure. Mon trajet vers les aéroports est parfaitement maitrisé, par temps sec ou grosse averse. Je connais tous les détours et raccourcis possibles, à travers les bas quartiers du district 10 et 3, pour arriver en moins de 30 minutes à l’aérogare depuis mon bureau, parking de la moto inclus.
Low cost ça veut dire que beaucoup de gens qui n’ont jamais voyagé empruntent cette compagnie. C’est souvent folklorique, parfois drôle, souvent chiant de se faire bousculer par une cohorte de vieux pressés de monter dans l’avion, de peur de ne pas avoir de place.
Parfois une personnalité du show biz se perd dans la foule, on la remarque sans connaitre les programmes de télé vietnamienne, parce que tout le monde s’écarte à son passage en murmurant. Mais c’est rare, ces gens préfèrent la première classe de Vietnam Airlines. Parfois encore l’avion embarque un cortège de jeunes mariés se rendant au Sud dans la belle famille, accompagnés des femmes en costume coloré, des hommes aux cheveux gominés.