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Pensées, images et fonds de tiroirs

Nocturne

Je squatte chez miss M rue Bến Chương Dương, non loin du centre ville dans le district 1. L’immeuble de 20 étages surplombe une ancienne zone industrielle et cette avenue ouverte le long de Q1 et Q5, qui permet d’accéder au centre ville depuis l’Est de la ville. Selon mes souvenirs, cette zone était encore encombrée de bicoques sur pilotis lors de mon arrivée à Saigon en 2007. Maintenant la rivière est dégagée de toute habitation et cernée par deux larges artères. Plus rien ne cache l’eau d’un noir opaque comme de l’huile de vidange. La rivière forme un trait précis d’encre de Chine entre les districts 1 et 4. Quelques bateaux bruyants y circulent de jour comme de nuit, tractant des matériaux au gré des marées.
Vers l’ouest s’élève la silhouette monumentale du Bitexco Building, nouveau phare de la ville, sensé guider la croissance vertigineuse du pays. La tour a de la gueule, son intégration dans le centre ville est discutable, mais les architectes semblent en panne d’idées pour vendre leurs projets aux asiatiques : Comme pour toutes les tours monumentales érigées récemment dans la région, sa forme s’approcherait de celle du bambou du bouton de lotus.

Building 1

Building 1

City view

City view

Building 4

Building 4

City view 2

City view 2

4 Comments on “Nocturne”

  1. De retour pour le boulot ? Pour combien de temps ?
    C’est vrai que cette tour est assez classe. Nous on l’appelle la finger tower car je trouve qu’elle ressemble plus a un doigt dont l’ongle serait verni qu’a une pousse de bambou… 😉

  2. Tu as raison, Juliette ! Surtout depuis qu’ils ont couvert une partie de son sommet de guirlandes lumineuses. Ma vision de la tour va définitivement changer après cette indication. (cf ma théorie http://gregory.lidin.free.fr/index.php/2009/02/visions-du-matin/)

    Bon, à propos de la source d’inspiration de l’architecte, il s’agirait d’un bouton de lotus et non d’une pousse de bambou, j’ai lu trop vite. Mais l’architecte a avoué avoir hésité entre les bateaux (pas assez vertical pour étayer le discours théorique pour un gratte ciel), les voiles de bateau, le ao dai…

    Le discours de l’architecte Carlos Zapata est donc: le bouton de lotus s’apprête à fleurir, comme l’économie Vietnamienne. « A lotus flower grows from the earth, goes up, increases and drecreases in mass before shotting up to the sky ». (The Word HCMC, Oct 2010).

    La comparaison théorique s’arrête là, puisque plus loin il explique avoir particulièrement travaillé sur le fait que la tour a un aspect différent selon l’angle qu’on l’aborde. C’est vrai et particulièrement réussi. Mais la symétrie du bouton de lotus en prend en un coup.