Jour de chance
Aujourd’hui c’est jour de chance. À deux reprises, on m’a servi des perles surprenantes d’authenticité.
Premier cas, au repas de midi :
J’expliquais à mes collègues qu’il nous arrivait parfois de rencontrer des animaux sauvages près de notre maison en France. Sangliers, chevreuils, lièvres. Et madame Vina, en bonne citadine, de s’étonner : « Mais à qui appartiennent-ils, ces animaux ? Qui les surveille, les villageois peut-être? Et si personne ne les surveille, il est donc possible de les attraper et de les ramener à la maison !? »
Forcément, le concept d’animaux sauvages est un peu abstrait à Saigon.
Second cas, autour d’une bière en soirée :
Souvent certains posent des questions très directes, comme : « quand projetez vous d’avoir un garçon ? »
Ce soir j’ai eu droit à la version vietkieu, qui est tombée juste après que j’aie eu exposé ma situation familiale : « mais avez-vous planifié d’avoir une descendance »…
C’est fou mais c’est quasi journalier ce genre de choses… Donc au prochain retour au Viet Nam, tu ramènes un sanglier en cadeau ?
Sanglier qui sera préparé illico en 5 plats, dont une assiette de sang frais, une assiette d’abats frits aux herbes fraiches, une de lanières de peau frite, une de viande en sauce et pour finir un hot pot avec ce reste…
Mais finalement, le ‘second cas’ reste le plus lourd à digérer !
Oui, la seconde « perle » est avilissante pour les filles… Le drame est que ce sont les femmes, encore plus que les hommes, qui véhiculent et transmettent ces idées.
Mais au final, les Vietnamiens ne disent-ils pas, ce que beaucoup de Français n’osent pas dire tout haut ?
Et pour parler sérieusement, à quand un bonhomme ? Pour avoir un chouchou c’est mieux…
S’il était vérifié que mes amis et moi sommes représentatifs de notre génération (ce qui est loin d’être probable finalement) la tendance à vouloir un garçon plus qu’une fille tend à disparaitre. On est même de plus en plus à ne pas comprendre pourquoi il faudrait un garçon plutôt qu’une fille.
en plus les enfants peuvent porter le nom de famille qu’ils veulent non ? Donc no stress pour la sauvegarde du patronyme… et du matronyme (bien entendu).
Cela me fait penser à un autre sujet :
Au Vietnam, entre « expats », on fait souvent remarquer que les femmes vietnamiennes sont terriblement pragmatiques, qu’elles rampent devant les hommes qui ont du blé, etc.
Mais en France, seulement 1 % des femmes cadres choisissent comme conjoint un ouvrier. Cela est très mal perçu de choisir un conjoint pour son pognon mais dans les faits…
Je me disais que c’était peut-être la même chose pour la seconde perle.
Oui Elsa, le fait de vivre à l’étranger met à jour les particularités de notre pays. En l’occurrence, je pense que certaines attitudes, pensées et propos étayées en Asie par le confucianisme et qu’on trouve choquant ici, sont latentes en Europe mais remis en cause (à peine masqués ?) par des facteurs qui n’ont pas encore (ou qui ne toucherons jamais) les pays asiatiques : le féminisme et la recherche de parité, l’individualisme, etc.
On sait que Europe, malgré les grands discours ‘bien pensants’, la parité hommes-femmes est anecdotique, que les gens se marient entre eux au sein d’une même couche sociale, qu’avoir un garçon c’est mieux qu’une fille, etc. D’ailleurs quand on sait que le magasine ELLE se présente comme le porte drapeau du féminisme, on a fait le tour de la question.
Salut Elsa! 😉 Au sujet du choix des époux de femmes en occident, je me souviens d’une étude commandée par un cabinet d’avocats international a Londres sur la situation maritale des avocats. Il ressortait de l’étude que les avocats-hommes épousaient des femmes de tout niveau social mais que la plupart des femmes avocates épousaient des hommes ayant un métier similaire (revenu et temps passe au travail). L’étude en concluait toutefois que cette situation s’expliquait plutôt du cote des époux des ces avocates, notant un plus haut taux de divorce chez les avocates ayant épousé un homme gagnant moins ou avec des horaires plus souples, la raison principale avancée étant l’incompréhension de l’époux des horaires et éventuellement la gène de gagner moins. En regardant un peu autour de moi, notamment chez mes amies qui démarrent leur carrière et sont dans des relations sérieuses avec des compagnons gagnant un peu moins, je constate en effet que certaines souffrent parfois d’incompréhension et de manque de soutien de leurs compagnons. Mais heureusement, cette génération comprend également des Thomas et compagnies, que je soupçonne ne pas en être dérangés, bien au contraire 😉
Les femmes cadres épouseraient donc des cadres pour être comprises de leur époux et éviter les gênes… Et toi, Mi, serais-tu dans le même cas ?! 😉
Et bien figure toi que justement, j’ai eu récemment une proposition de mariage de mon charmant gardien de parking! 🙂 Je suis en train de considérer l’offre…
Je présume que ton vélo est toujours bien parqué !
L’occasion pour Mireille de faire jouer ses relations : j’ai laissé mon ticket de parking dans ma chemise passée à la machine et il n’en reste que du papier mâché.
Awesome!!! Nice to meet u pals here and enjoy reading your chats of things… through it is a bit hard to get through meanings.. Errrrrrrrr! my words during last lunch abt wild animals were further analysed here.:) … hey Thomas, I’d like ur suggestion too, But in deed, men! that fact is true… the wild animals running around the town like yours are wonderful. The fact that freedom of wild animals in the city is rare up here even in our countryside (possible only in the forest or park where owned and surrounded guard) otherwise, such casual drinking guy won’t miss them and in minutes, they might be caught right away and become something to sip on the table together … 😉 to get the sense of preserving identity would also take more time here :d