Durée de vie programmée

C’est un constat chronique mais nous n’en avons pas vraiment conscience : les objets manufacturés ont une durée de vie courte… et programmée à la conception. J’avais évoqué le sujet dans un article précédent à propos d’un téléphone portable qui présentait des signes de faiblesse prématurés.
La fréquence de mise sur le marché de nouveautés et la création de nouveaux besoins masquent un effet collatéral : la génération d’autant d’objets mis au rebut après une durée de vie  courte n’est pas compatible avec les concepts de bilan carbone et de développement durable. Et ce phénomène ne touche pas uniquement les produits bas de gamme, ou les gadgets chinois, mais concerne surtout des produits  chers.

Je fais le bilan autour de moi (chez moi et les foyers de ma grand-mère et de ma mère):
– 3 télés qui ont tenu moins de 5 ans, en usage modéré (Sony, LG)
– 3 lecteurs CD/DVD qui ont tenu 2 ans avant de présenter leurs premiers signes de faiblesse (Marranz, Thomson, Sony)
– une mini chaine Akai dont le lecteur CD a tenu 2 semaines.
– pile de l’IPOD qui explose au bout de 2 ans, faisant au passage craquer l’écran…

Faites vous-même la somme d’argent que vous mettez dans des produits de haute technologie dont la durée de vie est non seulement pas garantie mais en plus limitée de conception ! Fini l’achat ‘bon père de famille’ de qualité prévu pour durer : les grandes marques fabriquent aussi à bas-coût. On peut argumenter que de toute façon au bout de 2 ans un produit est périmé technologiquement mais ce serait sans songer que le même concept de ‘durée de vie programmée’ s’applique à tous les produits manufacturés, y compris l’électroménager et les automobiles.

La durée de vie est véritablement maîtrisée par les fabricants qui la fixent en fonction de leurs objectifs commerciaux : tâchons d’y penser !

Sur le sujet, un article dans Télérama n° 3187. (http://television.telerama.fr/television/avis-de-dechets,65460.php)

Un extrait du documentaire ‘Prêt à Jeter’:

L’industrie de l’habillement a aussi fait beaucoup de progrès dans le domaine, en imposant la mode des vêtements usés, à la durée de vie forcément moindre. Mon dernier jeans m’a tenu deux mois, les boules.