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Pensées, images et fonds de tiroirs

Le voyage des pains d’épices

Au jour le jour

Les Vietnamiens adorent les fêtes et ont adopté avec un empressement particulier le folklore ‘international’ des fêtes de Noël. Les devantures des magasins sont depuis une semaine décorées de neige et et stalactites en polystyrène et les sapins de Noël fleurissent partout. L’entreprise n’a d’ailleurs pas échappé à ce folklore cette année, au grand plaisir des employés émus. (L’an dernier, suite à un malentendu, il n’y a pas eu de déco de Noël au boulot. En voyant les autres bureaux dans le bâtiment crouler sous les guirlandes, j’avais expliqué que ce Noël de pacotille ne m’inspirait pas grand chose. Cela a été automatiquement interprété comme un refus catégorique de ma part des décorations de Noël.)
À la maison aussi, on a déplié le sapin de noël en fils d’acier et épines en feuilles de plastique, qui entame la cinquième saison de sa carrière. Il serait d’ailleurs intéressant de comparer le ‘bilan carbone’ du sapin naturel et jeté dans la rue après les festivités (en ville) avec celui du sapin artificiel qu’on ressort chaque année.
Cela dit, il est difficile de se mettre dans l’ambiance par 30 degrés sous un soleil de plomb, avec les odeurs fortes de nourriture au Ngoc Mam et … sans l’odeur du sapin fraichement coupé.

Pains d'épices et arbre synthétique

Pains d’épices et arbre synthétique

Vendredi j’ai reçu un bon de la poste, pour venir chercher un colis. Le bureau de poste pour ce genre de réception se situe au centre du district 5 (Cholon), à seulement 2 kilomètres de la maison. Voilà un quartier où j’ai toujours du mal à m’orienter, malgré mes fréquentes explorations. Donc, samedi nous avons mis 30 minutes avec Rose pour trouver ledit bureau, recherche devenue sérieusement acrobatique lorsque Rose a commencé à faire sa sieste dans mon dos sur la moto. Nous avons sillonné de la sorte le quartier de Cholon encombré de marchandises, de gens et de motos. La rue des décorations pour autel des ancêtres succède à celle des orfèvres. Après l’avenue, c’est les œufs et au croisement on trouve toutes sortes de volailles. À partir de la station de bus, on croise la rue des équipement électriques, au virage, les grossistes d’encens et de papiers votifs. On s’immerge dans le quartier des apothicaires chinois pour déboucher chez les spécialistes de champignons secs. Enfin la rue des décors de pacotilles – spécialisée en cette période dans les décos de Noël justement, qui se termine par quelques magasins de costumes de père Noël – toutes tailles disponibles. Enfin la poste est à gauche, au croisement. Le paquet est enfin récupéré, 560 grammes en provenance de Hirsingue, Alsace. Ne le dites pas à Rose qui pourrait être confuse, mais c’est certainement la vraie adresse de la grand-mère Noël. Arrivés à la maison, on déballe le paquet avec curiosité. Les fameux pain d’épice de la Mamie (les mêmes qui nous ont rejoint en Mongolie 9 ans auparavant) ! Malgré les 10 jours de voyage, ils ont conservé une grande partie de leur saveur. J’explique à Rose les boites en fer blanc dans le placard de la cuisine de la grand- mère, où toute la famille de passage à Hirsingue va se ravitailler au mois de décembre. Voilà enfin de quoi poser le décor d’un vrai Nöel.

2 Comments on “Le voyage des pains d’épices”

  1. Quelle belle et gentille attention !
    j’ai ma réponse pour le sapin, vous avez le votre perso. Et sérieusement, y a-t-il des sapins pour fêter le coté commercial de Noël ?