Le 9/9/9, belle date pour un papier et reprendre le clavier après une longue pause. Les vietnamiens, amoureux des beaux chiffres, ont d’ailleurs choisi cette date pour inaugurer le grand pont de Phu My à Saigon. Je reviendrai plus tard sur cette passion des chiffres.
L’esprit un peu vague au retour de France, le temps d’absorber le décalage horaire (et de vie, et de densité d’air, et de niveau sonore…) et de se synchroniser sur le nouveau rythme familiale (les grasse matinées au lit avec des bouquins sont finies, maintenant tout est calé sur le début de la journée d’école de Rose, à 7h48 précises).
Premier week-end à Saigon pour prendre un peu possession de cette maison démoniaque. Les chauves-souris semblent indélogeables, les fourmis microscopiques investissent tous les recoins de la maison en de larges colonnes, invisibles sur le sol sombre. On hésite à employer des produits chimiques sur ces insectes, car cela reviendrait à en badigeonner toute la maison, au risque de s’empoisonner avant les nuisibles. Il est plus aisé de dompter la flore. J’ai donc nettoyé, divisé et rempoté les plantes vertes des balcons et du patio, qui ont ensuite été abondamment arrosées par une pluie de 24 heures (~30cm dans le seau rose de Rose). Et comble de l’inutile, j’ai acheté 3 poissons rouges (30,000 Dongs pièce) pour le bassin de la terrasse et des cressons d’eau pour faire joli. Car notre terrasse est agrémentée d’un bassin surplombé d’une montagne (1 mètre de béton et cailloux), éléments décoratifs obligatoires dans la culture locale. Une pompe bruyante fait même couler l’eau du sommet de la montagne vers le bassin en une cascade pathétique. Après 4 jours, les poissons sont toujours vivants. D’ailleurs le terme ‘poisson rouge’ est trompeur, car ceux-ci sont rouge marbré de blanc. Je vous tiendrai au courant de leur devenir dans les prochains papiers, bien entendu !